En sélection d'Algérie : «Un rêve d'enfant qui se réalise»

Vous êtes joueur au club de Millau et vous venez d'être sélectionné dans la première équipe algérienne, reconnue au niveau international. Quel est le premier sentiment qui prédomine ?

Pour moi, c'est un rêve d'enfant qui se réalise. Jouer en équipe nationale, représenter un pays, c'est génial. Pour moi, c'est un vrai aboutissement cette sélection. Je pense que c'est le rêve de tout sportif d'être un jour sélectionné, de représenter son pays.

Vous avez commencé le rugby à l'âge de 9 ans. Comment êtes-vous venu à ce sport ?

Au début, je jouais au football. Mais, j'avais un peu tendance à jouer de l'épaule, ce qui ne se fait pas vraiment dans ce sport ! Donc, mes parents m'ont dit pourquoi ne pas essayer le rugby. Et j'ai essayé et accroché. J'étais plus dans mon élément.

Quand vous avez débuté, auriez-vous imaginé un jour finir en équipe nationale ?

Au début, je jouais surtout pour me faire plaisir. Puis, rapidement, on se prend au jeu de la compétition. Je rêvais évidemment de jouer en équipe nationale, mais je pensais au début à l'équipe de France, puisque je suis Français. Mais jouer avec l'équipe d'Algérie, c'est aussi un rêve qui aboutit puisque j'ai la double nationalité.

Surtout que c'est la première fois qu'il y a une équipe nationale en Algérie. Vous écrivez un bout de l'histoire ?

Il y avait une équipe en Algérie, mais elle n'était pas reconnue au niveau international. Elle n'avait pas le statut, ce qui est le cas depuis le début de l'année. Alors, oui, je rentre dans l'histoire en faisant partie de cette équipe. C'est très beau.

Vous allez participer, du 1er au 14 juin prochain, à la 1re Crescent Cup Rugby Championship en Malaisie. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Je n'ai pour l'instant que quelques infos. On part 15 jours pour participer à 3 matchs. Je sais que l'on affrontera le Kazakhstan. Après, je ne connais pas nos deux autres adversaires. En sachant que ce tournoi regroupe les équipes du Middle Est, c'est-à-dire le bas de la Russie, l'Asie et les pays d'Afrique. C'est un tournoi international.

L'équipe vient d'être créée et ne sera donc pas présente pour la prochaine Coupe du Monde. Mais pourquoi pas dans 4 ans ?

Pourquoi pas. Ce serait un autre rêve qui se réaliserait. D'ailleurs, les entraîneurs me l'ont clairement dit. Leur objectif, c'est que dans 4 ans, on participe à la Coupe du Monde.

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Son parcours

Sébastien Abdelkader a commencé le rugby à l'âge de 9 ans. En cadets, il est champion Languedoc-Roussillon. Puis il fait ses classes à Béziers, en Reichel, puis en espoir, avant de jouer en équipe première, en fédérale 1. Depuis 2010, le Saint-Affricain joue en 3e ligne au sein du club de Millau, en fédérale 2. Sélectionné en équipe nationale algérienne, il partira, du 1er au 14 juin prochain, en Malaisie, pour jouer sa première compétition internationale.